Bibliographie

 

                                                                                  « L’angoisse de l’occasion manquée »

                                                                     Par Theodor Schaarschmidt – Cerveau & Psycho 2018/10 (N° 104), pages 78 à 81

 

Theodor Schaarschmidt est un psychologue et journaliste scientifique venant de Berlin. Il publie de nombreux articles pour des revues et magasines scientifiques dans Cerveau et Psycho, tel que l’angoisse de l’occasion manquée en octobre 2018, dans une période de prise de conscience des risques des réseaux-sociaux et de leur emprise sur les jeunes générations. Il divise son travail en trois grandes idées centrales : l’angoisse du smartphone sur l’étagère, faisant référence à la FOMO (Fear Of Missing Out), les amis de mes amis… sont plus nombreux que mes amis, évoquant le lien entre la sociabilité et les réseaux sociaux et enfin, la vie des autres est si incroyable, directement liée au problème psychologique créé et liée à cette constante comparaison des uns aux autres sur les réseaux.

 

Theodor Schaarschmidt écrit son article en se basant sur des recherches, études et exemples du monde anglophone, et tente d’expliquer que le terme de FOMO existe déjà depuis longtemps et n’est pas uniquement liée aux réseaux sociaux et ne touche pas seulement les adolescents, bien qu’ils soient les premiers à en rendre compte. L’un de ses objectifs premiers dans cet article est de démontrer que ce qui conduit à la FOMO n’est pas seulement liée aux réseaux sociaux, mais bien au quotidien de chacun, en citant par exemple des ouvrages s’intitulant : les dix choses à voir impérativement avant de mourir, et créant également de sentiment de manquer quelque chose. Dans son article, il cite par exemple l’agence JWT, réalisant de nombreuses recherches sur les territoires anglophones. Il explique également que plusieurs études ont été faites, notamment une par Clayton, démontrant que ne pas pouvoir répondre à un appel était anxiogène et créait une accélération cardio-vasculaire chez plusieurs personnes, et qu’il ne s’agit donc pas d’une simple question de volonté ou d’entretien de liens sociale mais bien d’une réelle peur et d’un réel mal-être à l’idée de manquer quelque chose. De plus, il met en lien l’angoisse sociale de ne pas être important, de ne pas avoir beaucoup d’ami*es, de likes et autres, avec les réseaux sociaux et l’importance de la visibilité sur ceux-ci. Les réseaux sociaux sont censés apporter une connexion sociale plus importante mais cela est faussé par la volonté d’être vu et d’être aimé par des personnes que l’on ne connaît pas, les liens sociaux deviennent donc virtuels et perdent de leur valeur, exprime-t-il dans une seconde partie. Il termine son propos en s’intéressant non plus aux nombres mais aux contenus. La mise en valeur d’éléments ponctuels mis au premier plan et rendus quotidiens, amènent beaucoup de personnes et particulièrement des jeunes à s’interroger sur leur propre vie et sa valeur.

A travers cette explication de la FOMO et de ces différents aspects principaux, Theodor Schaarschmidt met en avant le fait que la FOMO existe dans tous domaines sociaux et pas seulement sur les réseaux sociaux, qui n’a fait qu’accélérer et accentuer un processus déjà enclenché par la pression sociale.

L’article nous offre une vision plus élargie de la FOMO et de ses origines et va au-delà du paradigme actuel mettant uniquement en cause les réseaux sociaux. Pour lui, l’espace social tout entier est sujet à cette pression. Cependant, l’article ayant été rédigé en 2018, nous aurions pu aspirer à un développement plus important des méthodes de déconnexion et de la manière dont on peut remédier à cette peur de manquer quelque chose. En effet, le sujet ayant été lancé en 2010/2013, il y avait déjà en 2018 des premières idées sur à ce propos et une première vision du JOMO (Joy Of Missing Out), bien que cela ce soit surtout accroît pendant et après la pandémie du covid 19.

 

 

« Et vous, êtes-vous plutôt FOMO ou JOMO ? » 

par Romain LE VERN de TF1 Info. Article d’une page paru en 2018 sur le site de tf1info.fr.

 

URL: https://www.tf1info.fr/sante/reseaux-sociaux-et-vous-etes-vous-plus-fomo-ou-jomo-dcamo-twitter-facebook-instagram-2098158.html

 

Romain LE VERN, auteur de cet article, est journaliste et chef d’édition numérique à TF1 Info, il écrit cet article en 2018, alors que le terme de JOMO ou « Joy of missing out », fut utilisé pour la première fois par l’entrepreneur Anil Dash dans un article sur son site en 2012, en opposition au terme de FOMO déjà existant.

L’auteur souhaite initier le lecteur aux termes « JOMO » et « FOMO » qui vont être le sujet principal de l’article. Il va d’abord définir ces deux termes, les mettre en relation avec des chiffres de sondages, va mettre en question la finalité des termes et ensuite donner une conclusion qui rend un verdict et soulève d’autres interrogations. L’article commence par un avant propos et il est suivi d’une introduction, le corps de l’article se compose de deux parties principales chacune titrée: « Mettre des limites à une nouveauté » et JOMO, l’anti-FOMO ». Enfin l’article se termine par une conclusion.La problématique générale serait : « quelle finalité pour les termes JOMO et FOMO ? »

 Il est question de deux termes principaux FOMO et JOMO, qualifiés de barbares par l’auteur. Le terme FOMO est d’abord défini et mis en contexte avec son apparition au début du XXIe siècle. Dans la première partie l’auteur fait appel à l’avis d’un sociologue, Rémy Oudghiri pour mettre l’accent sur ce qui sa cache derrière ces termes: « une dépendance à Internet qui continue de progresser ». Des chiffres sont utilisés pour illustrer cette augmentation de la dépendance aux écrans de manière intergénérationnelle, ainsi que l’envie de réduire le temps d’écran moyen. Dans le deuxième partie de l’article, il va être question du JOMO, l’auteur va le situer par rapport au JOMO, le définir comme: « une incitation à retrouver une distance critique pour ne pas se faire bouffer par la machine virtuelle (…) » .

L’auteur conclut en disant que FOMO et JOMO sont au final étroitement liés par le champ lexical dans lequel ils figurent. Que ce vocabulaire est utilisé par des gens forcément déjà concernés par cette dépendance à la connexion. Il prend parti et déconseille le terme JOMO au profit d’un terme de Shakespeare : « Don’t care about missing out ». Il finit l’article par 3 questions à la suite: « Qu’est-ce que vivre?Réponse: « Dépendre de ces acronymes? ».Tous junkies, tous en demande, tous en manque. Et surtout, le next step, c’est what? C’est intéressant de voir comment l’auteur ne garde pas sa neutralité vis à vis du sujet, il prends parti de manière implicite avec une pointe d’ironie tout au long de l’article. En lisant cela on se sent obligé de voir ces termes comme une farce qui nous renvoient l’un comme l’autre au monde de la connexion permanente. Je pense que ces termes sont effectivement une manière un peu exagérée de reconnaitre une dépendance totalement évidente. Cette terminologie, reprise pour revendiquer de quel côté on appartient, JOMO ou FOMO, mêlée à une quête d’attention, reflète bien l’ambiance générale des réseaux sociaux.

Je trouve que cet article est réussi car il apprend à son lecteur quels sont les deux termes centraux, et dans quel contexte il s’inscrit. Cependant, je trouve que l’auteur prend beaucoup parti avec une ironie qui m’a parfois dérangée car cet article qui informe, pousse ces termes en dérision alors qu’ils soulève une réelle problématique dans notre société actuelle.

Recueil d’essais: ‘Savoir désapprendre pour réussir’ chapître: ‘être sans être là: raisons et déraisons de l’ultra-connexion’ 

Recueil d’essais de 174 pages dans son ensemble, premier article dans la partie nº1 > 10 pages, année de parution: 2015, ouvrage édité par EMS Editions -

URL: https://www.cairn.info/savoir-desapprendre-pour-reussir--9782847697513-page10.htm

 

Dans notre société d’aujourd’hui tout change tellement vite que des fois on se sent angoissé et on a l’impression qu’on se perd dans une foule de nouveautés. Il est ainsi primordial d'avoir quelques filtres pour nous protéger et apprendre à gérer le changement du monde. Isabelle Barth, autrice, professeure agrégée des Universités et chercheuse en sciences du Management a écrit son ouvrage portant le titre ‘dans savoir désapprendre pour réussir’, publié en 2015 par EMS éditions, pour nous offrir son regard de chercheuse en décrivant les comportements quotidiens dans notre vie sociale et professionnelle. Cet ouvrage est un recueil d’essais et il est composé de quatre parties divisées en différents articles. Tout au long du livre elle a un rôle de pédagogue et nous prévient des dangers de notre société contemporaine concernant les nouvelles technologies et formes de communication tout en nous offrant une solution afin de pouvoir changer nos habitudes. L’article ‘être sans être là: raisons et déraisons de l’ultra-connexion’ identifie les nouvelles difficultés qui rencontre la société d’aujourd’hui en raison des avancements technologiques, y compris la création de l’internet et des réseaux sociaux et décrit les comportements des individus face à ce changement radical qui suppose ce monde du virtuel. Barth défend la thèse qu’il faut former aux gens pour pouvoir utiliser de manière responsable les outils technologiques. Cet article est divisé en 6 parties, où elle décrit les comportements de ce nouvel individu. Premièrement, elle fait référence à la théorie de l'hyper modernisme. Elle définit L’hypermodernité en tant que nouveau courant de réflexion, qui observe le comportement d’un nouvel individu qui cohabite avec la technologie et dans le contexte de la mondialisation. En effet, Barth constate que ‘cette personnalité inédite s’inscrit dans un contexte de mondialisation économique de plus en plus soumise aux lois du marché, un monde qui voit l’éclatement des limites’. Dans ce contexte, les individus sont à la recherche d’un sentiment de satisfaction immédiate et sont aussi devenus de grands consommateurs compulsifs qui sont fortement touchés par la« désappartenance »,des liens sociaux classiques. Par ailleurs, elle décrit aussi le phénomène de l’internet en tant qu’espace dématérialisé, qui crée aussi un nouveau rapport au temps. Elle explique que cette nouvelle dimension digitale est déconnectée du réel. Néanmoins, cela ne s'applique pas dans son intégralité à l’époque du Covid 19 car lui-même a façonné le rapport de l’individu au monde virtuel. D’ailleurs elle fait référence à deux sensations que les individus ressentent dans un monde où l’on reste toujours connecté : la recherche d’insouciance et la quête de reconnaissance. Chacun veut s’épanouir et tout le monde cherche la création d’un espace de liberté, loin du monde réel où l’on peut se réfugier. En outre, l’individu est de plus en plus obsédé par le sentiment d’être vu et reconnu en pratiquant la « mise en scène de soi », qui finit par la perte d’une grande partie de son intimité. Barth définit aussi un terme qui est apparu dans ce nouveau contexte de digitalisation, celui du FOMO, c’est-à-dire Fear Of Missing Out, la peur de manquer quelque chose. Plus précisément, elle décrit le Fomo en tant que ‘peur de ne pas être de ceux et celles qui sont branchés, informés, de rater cette exaltation procurée par l’instantanéité d’une actualité ou d’un évènement brûlant’.Ce syndrome n’est pas nouveau, mais dans le monde des réseaux sociaux il est de plus en plus puissant. Dans la dernière partie, elle prévient ses lecteurs des dangers de cette réalité virtuelle pour pouvoir faire face aux risques que comportent le Fomo, la quête de reconnaissance et l’insouciance. Barth souligne qu’il est tout à fait nécessaire de former les gens aux usages avant de former aux outils. Elle souligne que ‘Pour construire un monde où l’hyperconnexion n’aille pas de pair avec l’ultra-solitude, où nos envies légitimes et ancestrales de liberté, d’insouciance, d’information, d’interaction sociale ne dérivent pas vers la mise à nu de notre intimité ou la perte de sens, il semble nécessaire de former aux usages avant de former aux outils’.Néanmoins, dans cet article elle ne concrétise pas ce qu’elle entend par ‘former aux outils’, mais elle en revient plus tard dans son ouvrage. Barth décrit la transformation de l’individu dans l’hypermodernité et elle met en évidence les risques dans cette nouvelle société où il semble qu’il faut rester connecté. L’article repère en détail la conduite de cet individu hypermoderne dans un contexte de mondialisation et progrès technologique. Néanmoins, son ouvrage a été publié en 2015 et comme la technologie ne cesse d’évoluer et le Covid19 a changé lui aussi les interactions humaines, il faut analyser et approfondir sa théorie de l’individu hypermoderne qui ne s’applique pas dans son intégralité à l’individu de 2022.

 

The fear of missing out
Par April Dykman 21 mars 2012 sur forbes.com 

Cet article de Forbes publié le 21 mars 2012 parle du phénomène de FOMO. April Dykman est une collaboratrice de Forbes qui écrit des articles sur l'entrepreneuriat et les start-ups et les finances personnelles. Elle écrit aussi des articles dans The Huffington Post, The Consumerist. Cet article met en avant le phénomène du FOMO et en parle selon le prisme du marketing mais aussi de l’influence que cela a sur la manière de consommer, et sur nos finances. Il propose ensuite des moyens pour échapper au FOMO. Les stratégies marketing jouent sur notre peur de manquer un événement ou une tendance, un sujet de conversation.On redoute de s’exclure d’un cercle social, le statut et la pression sociale nous poussent à la consommation. S’il ne s’agit pas d’une stratégie nouvelle, c’est l’usage des réseaux sociaux qui, nouveaux, en décuple et en modifie l’effet. Les infos que l’on reçoit sur ce que consomment les autres deviennent de plus en plus nombreuses et il est difficile de suivre les tendances sans se ruiner. Qui plus est, les infos reçues ne reflètent pas ce qu'il se passe en temps réel mais selon un temps et un espace médiatique, propre aux réseaux sociaux. Être exposé à tant de différentes options et choix nous poussent à remettre sans cesse en question nos choix de vies mais aussi nos achats. Certains chiffres, des résultats d’études de l’époque soutiennent ce propos: 42% disent que les réseaux sociaux ont augmenté leur FOMO, 8 personnes sur 10 disent utiliser les réseaux sociaux pour se vanter. La grande diversité de choix paralyse notre capacité de décider. Et pourtant, il est facile de reconnaître les signes du FOMO. Selon Wunderman Thompson (anciennement JWT Intelligence), qui étudie dans les différents domaines les comportements des clients, le FOMO se caractérise par une tendance à toujours vérifier les réseaux sociaux soit seul ou avec des amis, à avoir du mal à se décider à faire un achat car il peut y avoir une meilleure offre. Finalement, il y a une prise de contrôle du FOMO sur nos actions décuplé par les réseaux sociaux. Se replonger dans la réalité en voyant combien il reste sur notre compte bancaire, se rassurer et se dire qu’il y aura d’autres opportunités, ne pas toujours être sûr qu’il s’agisse du meilleur plan ou achat, se déconnecter, remettre sa décision à plus tard et plutôt épingler l’offre, se rappeler ses but financiers et les laisser visibles constituent des pistes de réaction au FOMO dans le domaine de la consommation des biens. L'intérêt de cet article est de voir quelle était la vision du FOMO bien avant la crise du covid mais aussi au moment de la démocratisation des réseaux sociaux. On peut aussi souligner que le phénomène présenté non pas seulement en tant que problème de société mais aussi en tant que rouage d’une stratégie de marketing qu’on doit essayer d’appréhender, pour pouvoir réagir en conséquence. On peut aussi souligner que l’impact des réseaux sociaux est soit sous-estimé, comme on a pu le voir par la suite, soit cantonné à un canal de communication. On ne réalise pas encore la place qu’ils peuvent prendre.

15 jours sans réseau

 Sophie Rigal-Goulard, Edition Rageot, 11/01/2017

Sophie Rigal- Goulard est une ancienne professeur des écoles qui est devenue écrivaine et qui s’est spécialisée dans l’écriture jeunesse. « 15 jours sans écrans » publié en 2017 est un livre qui fait partie d’une catégorie de publications nommées « Défis ». Ces livres à destination des enfants ont pour but de les faire réfléchir à leurs actions quotidiennes. La plupart de ces livres évoquent les réseaux et les problèmes qu’ils peuvent en découler.

Sophie Rigal – Goulard traite ici d’un phénomène lié au monde moderne : l’hyperconnexion mais également comment en sortir. Pour cela, l’auteure raconte l’histoire d’une famille hyperconnectée qui part dans la Creuse afin de se déconnecter des appareils ou réseaux, et se reconnecter avec sa famille ayant comme narratrice, Emilie, qui écrit tout dans un carnet. Dans la famille d'Emilie, tout le monde est ultra-connecté : elle-même, son grand-frère Ambroise , son petit frère Lucien et leurs parents. C'est pour essayer de réduire cette addiction que les parents décident de passer 15 jours de vacances dans la Creuse, dans un gîte où il n'y a pas de réseau et où l’on doit déposer tous ses objets connectés en arrivant. En contrepartie, il y a tous les jours de nombreuses activités à partager en famille et avec les autres vacanciers. Au départ Emilie et surtout son grand-frère, se disent qu'ils ne vont jamais y arriver, tandis que le plus petit est tout heureux de faire autre chose que des jeux sur sa tablette. Au fil des jours, chacun va comprendre qu'il peut parfaitement se passer de réseaux, et même y trouver de grands avantages.

« Le réseau ne nous relient pas toujours les uns aux autres, en fait, il nous attache ! Et de temps en temps, se libérer de ces liens ça fait du bien » - Emilie

Ici , Emilie profite de sa famille et de l’environnement dépaysant qu’elle a autour d’elle. Si on peut dire que le Fear of Missing Out (FOMO) définit un état d’esprit où l’on ne veut pas manquer quoique ce soit, cette citation suggère que même si l’on a peur de cette absence sur les réseaux on profite tout de même de l’instant présent.

Comme le précise Sophie Rigal-Goulard sur son site internet : « Cette "détox numérique" va lui ouvrir les yeux et lui permettre d'appréhender son monde autrement » Ici elle montre qu’il n’y a pas que les réseaux pour partager quelque chose ou même échanger mais qu’il y a également des gens autour de soi avec lesquels on peut échanger, aller se promener pour découvrir de nouveaux endroits, tout ça en n’étant pas collé au téléphone, en ne se souciant pas de ce qui peut s’y passer. Ici on peut parler du JOMO (Joy Of Missing Out)

Ce livre, je pense, peut être intéressant car il montre que les réseaux sont une addiction et que s’en séparer peut être dur pour toutes les tranches d’âges. Aussi il montre que si l’on est toujours sur les téléphones, c’est tout aussi bien de ne pas le faire. Sans téléphones, on peut vivre sans se soucier de ce que l’on va avoir comme notifications ou nouvelles et on va découvrir, à la place, de nouvelles choses ou de nouveaux horizons. Selon moi il n’y a pas de défauts à ce livre car se déconnecter des téléphones est toujours une bonne idée.

Génération Internet; comment les écrans rendent nos ados immatures et déprimés

Pr. TWENGE Jean M. (2018) : 

Cet ouvrage est paru et traduit en 2018 par Elizabeth Mol. L’ouvrage est écrit initialement par le Professeur Jean Twenge, professeur de psychologie à l’université de l’État de San Diego. Elle recense plus de 120 publications scientifiques.

Dans cet ouvrage, l’auteur a étudié les dangers d’internet sur la jeunesse. Elle apporte des sujets et des faits psychologiques à ses recherches.

L’auteur étudie et introduit, ici aux lecteurs, des termes propres à internet tels que « iGen ». Elle fait le rapprochement entre les jeunes qu’elle citera comme exemple et différents sujets tels que l’immaturité de la nouvelle génération, l’hyperconnexion aux réseaux, la présence distancielle créé par les outils numériques, l’instabilité mentale de cette jeunesse, le rapport à la religion, l’isolation, la quête d’argent et la politique. Dans cet ouvrage, il est question d’une très forte dépendance de la jeunesse aux outils numériques tels que les smartphones, ordinateurs, tablettes ou ce qu’on y retrouve dessus c’est-à-dire les réseaux sociaux. Ces outils ont la part la plus importante dans la routine des jeunes et sont, de par leur présence dans la vie des jeunes, créateurs de dangers et d’influences. La vie et la perception sont modifiées littéralement par les outils, la jeunesse est connectée au virtuel mais déconnectée de la réalité.

Les sujets traités montrent les dangers néfastes d’internet, et surtout montrent comment cela agit sur le mental et le quotidien, l’auteur nous parle de dépressions par exemple « Les dépressions comme celle de Laura sont sans doute plus courantes aujourd’hui qu’auparavant. De nombreux parents et éducateurs craignent que l’usage permanent du smartphone, et surtout la sollicitation permanente des réseaux sociaux et des SMS, ait créé une génération fragile sur le plan émotionnel, davantage sujette à la dépression »(P.141). L’auteur défend qu’il faut créer une distance avec ces outils dès le plus jeune âge et avoir une tendance à la déconnexion à ces outils. De nos jours, lorsque le sujet du smartphone revient, il est question de l’âge auquel l’individu fait face au smartphone pour la première fois et surtout l’âge auquel il y a accès intégralement.

L’ouvrage du Professeur Twenge est un élément très intéressant et complet sur notre recherche. Il complète nos différentes approches du sujet « connecté-déconnecté » par des sujets qui n’étaient pas encore traités tels que la politique ou les relations comme le mariage via la technologie. Je trouve ça assez important de ne pas rester spectateur face aux réels dangers de la technologie, c’est un moyen de faire comprendre et réagir les lecteurs dans le but de protéger leurs proches. Il s’agirait de créer une plus grande connexion dans la réalité en passant par une déconnexion complète ou partielle du virtuel. Pour les plus jeunes, par exemple, en participant aux activités proposées par les collectivités locales ou pour les plus téméraires, s’engager dans des missions caritatives.

Fomo : signification, origine et comment l’identifier 

Adriana Silvente, rédacteur au sein du média « Newtral » en Espagne, spécialisée dans la « fiction et la vie réelle », a publié en 2021, un article s’intitulant « fomo : signification, origine et comment l’identifier ». Il parle de manière générale du terme fomo : un phénomène qui se répand particulièrement chez les jeunes, notamment avec l’essor des réseaux sociaux.

Dans un premier temps, l’auteure définit donc le terme fomo comme un : « Sentiment d'inquiétude à l'idée de manquer des événements ou des actions passionnants que d'autres personnes font, notamment en raison de l'utilisation des médias sociaux. »

L’auteure présente également l’origine du terme fomo comme un terme difficile à associer à une provenance unique mais relativement récent étant donné qu’il a vu le jour en partie à cause de l’émergence des réseaux sociaux.

En outre, elle aborde dans l’article les symptômes en lien avec le fomo. Comme le dit l’auteur bien que le fomo ne soit pas considéré comme une trouble plusieurs symptômes liés à ce phénomène entrent en compte : l’anxiété, la frustration, l’insatisfaction etc…

Et enfin l’auteure met en avant dans son article que ce phénomène ne touche pas uniquement les jeunes mais on peut le retrouver aussi chez les adultes. Aujourd’hui il est difficile pour les individus de faire la séparation entre « sa vie en ligne » et « sa vie hors ligne » l’auteur explique qu’être en dehors de l'environnement numérique signifie que l’on est exclu et, que l’on peut être en même temps sur internet ce qui signifie recevoir constamment une énorme quantité d'informations sur des événements et des activités auxquels nous ne participons pas.

Si on regarde les limites de cet article on aurait pu s’intéresser aussi à une étude comparative par pays afin de voir dans quel pays la population est-elle le plus touchée par ce phénomène. D’autre part avec l’utilisation en masse des appareils électroniques aujourd’hui, il est de plus en plus difficile de trouver une solution face à la peur de manquer quelque chose au quotidien. Il y a énormément de chances que l’on soit tous touché par ce phénomène sans vraiment le savoir.

« Teen ‘like’ and ‘FOMO’ anxiety »,

 Kelly Wallace, CNN, Mardi 6 Décembre 2016 – article sur une page en ligne sur le site de CNN
https://edition.cnn.com/2016/12/06/health/teens-on-social-media-like-and-fomo-anxiety-digital/index.html

Dans son article de 2016 (6 décembre) « Teen « like » and « FOMO » anxiety », Kelly Wallace se consacre à l’étude du phénomène FOMO, des conséquences inconscientes des réseaux sociaux sur nos modes de vie et des réactions des différents intéressés (ici les adolescents) lorsqu’ils évoquent leurs craintes à ce sujet.

Dans un premier temps, elle a demandé à six adolescents qui se réunissaient pour participer à un atelier d’une semaine dans les bureaux de SheKnows.com une plateforme médiatique leader en mode de vie féminin, s’ils souffraient d’anxiété liée aux réseaux sociaux. Si aucun ne pensait être concerné, la conversation a rapidement fini par porter sur la peur de manquer quelque chose appelée également FOMO (pour Fear of missing out) et l’importance des « likes ». Dans la suite de l’article, Kelly Wallace échange également avec deux intervenantes : Samantha Skey - directrice financière de SheKnows.com - et Diana Graber, co-fondatrice de CyberWise.org, un site d'alphabétisation numérique pour les parents, les éducateurs, les préadolescents et les adolescents. Cette dernière enseigne également la "cybercivic" (=cyber civisme) aux collégiens d'Aliso Viejo, en Californie.

Le principal sentiment qui revient au travers des témoignages, qu’ils soient d’enfants de 10, 12 ou encore 15 ans c’est l’anxiété, cette dernière pouvant se manifester de diverses façons. Celle de manquer un événement alors que des amis y sont, ou simplement le fait qu’eux passent un moment ensemble sans nous. Celle de ne pas avoir suffisamment de « likes » ou de « vues » sur ses publications, ce qui impacte l’estime de soi - comme avec l’exemple du « club des 100 » désignant une personne qui obtient au moins 100 likes sur un post. Diana Graber explique que « Les goûts se traduisent par une validation et une attention » et que ce phénomène est un cercle vicieux car l’on obtient des « likes » en fonction du nombre d’amis que l’on a, et que l’on doit constamment continuer à publier des choses pour avoir plus d’amis. Diana Graber a mené une expérience en classe, en donnant comme devoir le fait d’essayer de se passer de réseaux sociaux pendant 24h. Le résultat est édifiant puisque sur les 28 élèves un seul a réussi à le faire, les autres ne supportant pas de ne pas savoir ce que faisaient leurs amis.

D’après une étude réalisée par l’université du Michigan, plus les gens consultent Facebook plus ils se sentent mal dans leur peau. Et selon une autre étude menée par des chercheurs allemands, un tiers des personnes interrogées se sentaient plus mal après avoir passé du temps sur Facebook, surtout si elles avaient regardé des photos de gens en vacances. Selon Mme Skey la conclusion de l’atelier est qu’un des principaux problèmes est également le fait que beaucoup d’adolescents ont le sentiment que les professeurs/éducateurs ne parlent pas assez des réseaux sociaux, hormis quand il s’agit de leur interdire quelque chose. Selon Diana Graber les parents ont aussi un rôle important à jouer en en parlant tôt et à pleins de petites occasions. Elle relève enfin qu’il faut souvent attendre la 4ème pour que les élèves se rendent compte que toute l’angoisse liée aux réseaux sociaux n’en vaut pas la peine. Et il faut encore plus de temps pour qu’ils commencent à se rendre compte que c’est une perte de temps.

L’article est très complet puisqu’il met en perspective différents points de vue, aussi bien ceux qui analysent ces comportements que ceux qui en sont directement victimes, de plus il fait apparaître les comportements conscients ou inconscients des intéressés. Toutefois, puisque datant de 2016, l’article commence à être un peu ancien, on peut le voir avec l’exemple de Facebook qui y est utilisé. Aujourd’hui on parle beaucoup plus d’Instagram, de Twitter, (Snapchat) et surtout TikTok (qui a réellement connu un boom ces deux dernières années), même si les mécanismes de fonctionnement restent les mêmes dans l’ensemble. Ce n’est pas tout puisque l’âge des enfants interrogés (dans l’article entre 10 et 15 ans) victimes de ces comportement, ne cesse de reculer puisque l’on observe aujourd’hui que ces comportements de dépendance arrivent de plus en plus tôt (dès 6-7 ans), également parce que les enfants et même les bébés ont accès et sont exposés de plus en plus à ces outils. Par ailleurs, cet article est ancien, dans la mesure où la crise du Covid est passée par là et les divers confinements ont encore bien accentué ce phénomène de dépendance aux réseaux sociaux et de besoin d’hyper-connectivité en général.

"Droit à la déconnexion pendant les vacances : les français accros au travail ?” 

L’article étudié est “Droit à la déconnexion pendant les vacances : les français accros au travail ?” publié sur la plateforme Juritravail par Alexandra Marion le 7 mars 2022 (pour ceux qui travaillent, être connectés se présente comme une forme de pouvoir). https://www.juritravail.com/Actualite/droit-a-la-deconnexion-pendant-les-vacances-les-francais-accros-au-travail/Id/253634

 

En 2022, l’impact de l’épidémie de COVID 19 se ressent toujours dans l’hyperconnectivité, entre autres dans le cadre professionnel. Alexandra Marion, juriste rédactrice web chez Juritravail depuis 2016, tente de rendre le droit accessible à tous les lecteurs et écrit un article pour expliquer la notion du droit à la déconnexion dans le domaine du travail. L’auteure, au-delà de vouloir expliquer ce terme, veut montrer à quel point les français n’arrivent pas à décrocher de leur travail pendant les vacances.

L’article se construit en trois parties après une courte introduction : “Qu’est-ce que le droit à la déconnexion ?”, “Comment est encadré le droit à la déconnexion ?” et “Les français ont du mal à déconnecter pendant les vacances”. Nous étudierons l’article en suivant l’axe du thème du dossier numéro 17 : “connecté/déconnecté”.

 

Qu’est-ce que le droit à la déconnexion ?

 

Le droit à la déconnexion est le droit pour tout salarié de ne pas être joignable en permanence par son employeur, en dehors de ses heures de travail, pour des motifs liés à l’exécution de son travail, afin de protéger et garantir son temps de repos et d’assurer le respect de la vie personnelle et familiale. Les modalités d'exercice du droit à la déconnexion sont fixées au niveau de l'entreprise et très peu, c’est-à-dire 16% d’entre elles ont créé des règles de déconnexion.

 

Les dangers du droit à la déconnexion

 

L’émergence de plus en plus importante des outils numériques et des médias sociaux professionnels avec l’impact de la pandémie de COVID 19 (avec le télétravail) explique le fait que les Français soient encore connectés après leur journée de travail et pendant leur congé payé et arrêt maladie. Le progressif effacement de la frontière entre la vie privée et la vie professionnelle est une grande source de stress. L’auteure montre que cela s’applique notamment aux salariés cadres.

 

Les français ont du mal à déconnecter pendant les vacances, un chiffre signifiant

 

“67% des français ne parviennent pas à décrocher de leur travail pendant leurs vacances.” Ce chiffre est significatif de l’importance de ce droit à la déconnexion. Les français sont constamment connectés, ce qui est présenté comme négatif.

“Déconnecter” devrait être associé aux vacances et l’auteure explique bien à quel point ce n’est pas le cas dans notre société actuelle. Cet article a encore plus d’importance, selon moi, pour le thème envisagé parce qu’il peut être mis en relation avec le “FOMO” (Fear of missing out). Les Français n’arrivent pas à déconnecter parce qu’ils ont le plus grand mal à ne pas se tenir informés de ce qui se passe au sein de l’entreprise dans laquelle ils travaillent et l’auteure montre à quel point le “FOMO” est un phénomène auquel il faut faire attention.

FOMO ou la « peur de rater quelque chose »
Article publié dans Le Monde, par Marion Dupont, le 3 novembre 2021, 2 pages

Après une courte introduction, l’article débute avec une partie explicative de la FOMO (Fear Of Missing Out ou la peur de rater quelque chose). L’autrice Marion Dupont définit clairement l’expression pour ses lecteurs. Elle explique alors l’origine du terme, son histoire et son premier emploi. Entrant dans le vif du sujet, elle expose deux idées principales. L’une évoque le rôle croissant du FOMO dans les réseaux sociaux et la vie numérique, l’autre fait la supposition que ce phénomène n’est pas forcément récent, et peut être mis en parallèle avec des rapports sociaux d’autres époques, généralisant celui-ci. Elle finit son article en laissant la place à la réflexion par le biais d’une question ouverte sur cette dernière thèse.

La première réflexion en lien avec la FOMO est la suite logique de la pensée générale sur cette anxiété : les réseaux sociaux et le numérique sont en lien avec celle-ci. Mais l'Autriche est retournée à la source de cette FOMO qui n’avait à l’origine rien à voir avec les objets connectés et les rapports sociaux numériques. Cependant, avec l’aide de Sophie Jehel qu’elle cite, elle rappelle le constat que cette peur s’est généralisée à toute la population par le biais des réseaux, qui en font leur arme principale. « Leur design, leurs fonctionnalités visent à culpabiliser l’individu qui se déconnecte, et tout est fait pour lui rappeler, par les notifications notamment, qu’il se passe quelque chose sur la plate-forme en son absence. » explique la maîtresse de conférences à l’université Paris-VIII et chercheuse en sciences de l’information et de la communication. Cette peur de la déconnexion sociale est due à des applications formatées dans le but de créer une addiction chez les personnes qui, dans un contexte de compétition, vont toujours chercher à se montrer.

Avec sa seconde idée directrice, l’article prend une tournure surprenante car l'auteur sort du cadre actuel pour constater ce même type de phénomène d’anxiété plusieurs siècles en arrière, où il n’a aucune trace de réseau social. Elle essaie de généraliser la FOMO dans le temps, en prenant l’exemple de la maîtresse de conférences en histoire à l’université d’Orléans Marion Brétéché sur cour de Louis XIV : « on a des traces de l’anxiété des courtisans de ne pas être présent au moment du passage du roi, de ne pas être informé de ce que pourrait vouloir le roi ». Toujours dans un contexte social compétitif, ici la cour, cette même anxiété a été constatée.

Marion Dupont cherche donc à démontrer que la FOMO est un phénomène qui n’est pas forcément lié aux réseaux sociaux et à l’essor des technologies numériques, mais qui a simplement lieu dans toute situation où les individus font face à un non-contrôle de leur statut social car il est défini par une instance arbitraire comme un roi ou l’algorithme d’un réseau social. Une dernière question se pose tout de même : l’algorithme exerce-t-il le même pouvoir de contrainte qu’un roi ?

Cet article soulève deux réflexions très intéressantes mais ne va pas forcément au bout des choses. Étant un peu court, il manque d’un approfondissement de cette idée de généralisation de la FOMO comme un phénomène social commun à toutes les époques. Même si les deux arguments exposés servent très bien la justification de sa thèse, l’article manque d’exemples, historiques notamment. De plus, le dernier paragraphe ne conclut pas vraiment l’article et ne répond pas à l’introduction. Les lecteurs sont alors livrés à eux-mêmes dans la réflexion avec cet article qui semble inachevé.

 

FoMO: Die Angst, etwas zu verpassen 

https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.fomo-mhsd.94169888-9c57-40e6-bd31-9691d02d91f7.htmlVon Katrin Klingschat 19.07.2021

SITUATION :

Cet article est paru en juillet 2021, il a été publié en Allemagne par une des rédactrices du journal der Stuttgarter-Zeitung. Elle écrit principalement des articles dans les domaines du conseil santé et des connaissances universelles. Cet article intervient après une crise de COVID, où toutes les entreprises ont essayé de passer les travailleurs en télétravail et ainsi d’utiliser beaucoup d’outils numériques ce qui entraîne les utilisateurs vers la FOMO, car ils ne peuvent pas se détacher du travail à la maison.

RÉSUMÉ DE LA DÉMARCHE :

L’article se détaille en plusieurs parties tel que le titre est suivi d’une courte introduction comprenant la définition du FOMO du point de vue de l'auteur. Elle revient ensuite sur la formation du FOMO en soi, c’est une peur de manquer quelque chose d'intéressant qui se passe dans notre groupe d’amis proches. Puis Katrin Klingschat nous explique que les réseaux sociaux ont une part de responsabilité bien plus importante dans cette notion que ce que nous voulons bien croire. Pour finir , elle nous propose quelques solutions afin de ne plus être ou moins être touché par le FOMO, et par le stress qu’il génère de façon automatique. Il faut ainsi de son point de vue apprendre à apprécier ce FOMO.

RÉSUMÉ DE L’ARTICLE :

L’objet est un article traitant du sujet du FOMO (Fear Of Missing Out). On y donne une définition et les principes de base. On peut notamment retrouver dans cet article la question de la santé mentale de la personne qui est en situation de FOMO.

La fente est en grande partie les réseaux sociaux. Ce qui s’oppose totalement au principe même du réseaux „social“, censé nous rapprocher socialement de nos amis.

Or c’est la façon de l'utiliser qui reste la source du problème.

Puis après les causes et les critiques du FOMO, L’auteur nous invite à réfléchir avec elle aux différentes façons de se sortir du FOMO. Elle évoque quatre grandes idées :

-la non comparaison de soi avec les autres : chaque être doit être fier de lui et n’a pas besoin des autres pour exister ou avoir une importance.

-profiter du moment présent : vivre et créer des souvenirs, il est donc crucial de le vivre non pas à travers un écran mais bel et bien avec ses sentiments.

-Digital Detox : pour déconnecter, il faut s’obliger à s’éloigner du multimédia pendant des temps définis.

Pour finir, l'auteur explique que FOMO est synonyme de stress et de manque. Ce manque permet de ne pas connaître tout de tout le monde.

Elle dit „suivez les comptes qui vous stressent régulièrement et ne suivez plus ceux dont vous aimez vraiment le contenu, sans mauvaise conscience ni nervosité.“

CONCLUSION :

D’après l'auteur, il faut se détacher des réseaux sociaux ainsi que des appareils qui nous relient à ces réseaux, pour se „désintoxiquer“, arrêter de stresser et avoir peur de ne pas être avec ses amis.

EVALUATION DES INTÉRÊTS :

Cet article permet de comprendre les causes et les conséquences psychiques du FOMO mais nous propose également quelques solutions concrètes pour se déconnecter et sortir du FOMO.

LE DROIT DE SE CONNECTER ET... DE SE DÉCONNECTER

J’ai choisi un extrait du livre “LE DROIT DE SE CONNECTER ET... DE SE DÉCONNECTER” de l’auteure Nathalie Sarthou-Lajus, publiée en 2013, publié sur la plateforme Cairn. URL: https://www.cairn.info/revue-etudes-2013-3-page-292.htm. J’ai choisi cet extrait comme il représente et résume bien l’avis des gens par rapport aux réseaux-sociaux en 2013. Nathalie Sarthou-Lajus, née en 1967 est philosophe et rédactrice en chef adjointe de la revue jésuite études. Elle a rédigé de nombreux ouvrages philosophiques sur la religion, la morale et les phénomènes actuels comme le covid et l’étude des réseaux-sociaux, y compris le fait d’être connecté ou déconnecté.

« Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel, un temps pour enfanter, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant [...]. » Il y a un temps pour se connecter, et un temps pour se déconnecter”

Dans son livre, la philosophe critique le sujet du téléphone portable comme faisant partie de notre corps et la pression constante d’être connecté, joignable à tout le monde à tout moment. Dans l'extrait, Sarthou-Lajus, nous explique les défis liés aux réseaux sociaux de l’époque de 2013 mais en même temps elle nous raconte un scénario futur, sur les effets de notre consommation de réseaux. Elle aborde les risques: moins de relations interpersonnelles, du stress perpétuel et une déconnexion totale avec notre environnement réel.

Cher Connard
                                                                                   de Virginie Despentes, Edition Grasset, Août 2022, 352 pages

Virginie Despentes est une auteure à la vie rocambolesque, ayant publié son premier livre en 1994. Elle écrit avec son style trash et violent une quinzaine d’ouvrages, tels que King Kong Théorie, la saga Vernon Subutex, ou encore Apocalypse Bébé. Cher Connard est son dernier livre, sorti en août 2022.

Ce livre est une relation épistolaire entre Oscar, un ancien auteur à succès, accusé d’harcèlement sexuel et Rebecca, une actrice ayant la cinquantaine. Entre leurs emails se glissent des extraits d’articles du blog de la victime d’Oscar, Zoe Katana.

Les deux personnages s’écrivent par mail, au début méfiants l’un de l’autre. Ce sont d’anciennes connaissances d’enfance. Rebecca lui envoie un mail car il l’a insulté sur sa page Instagram. Il s’excuse et admet avoir fait cela pour attirer son attention. Ils se rappellent leur enfance et leurs souvenirs. Au fur et à mesure de leurs échanges, ils s’apprivoisent l’un l’autre, et se confient mutuellement leurs peurs et regrets. Elle a peur de vieillir et il a peur d’être un mauvais père. Elle est accro à l’héroïne, lui à l’alcool. Ils s’aident mutuellement à se sevrer, en se conseillant des réunions d’AA. Quand arrive le Covid, leur mode de vie est chamboulé mais la relation épistolaire (envoie de mails) tient toujours. On sent au fur et à mesure qu’ils tiennent de plus en plus l’un à l’autre, que leur amitié se consolide. Oscar est accusé de harcèlement sexuel par Zoé Katana, une ancienne attachée de presse. Cela le plonge dans un désarroi total et Rebecca l’aide tout en entretenant de son côté également une relation amicale avec Zoé. Nous avons le point de vue de Zoé grâce aux extraits de son blog (support assez dépassé pour communiquer), où l’on apprend sa colère et sa douleur. Le livre se termine sur les deux personnages, sobres, qui se promettent de se rencontrer en vrai (pose la question des liens créés uniquement virtuellement).

J’ai apprécié ce livre, car l’auteure aborde de nombreuses manières le thème des liens, et notamment des liens “à l’ancienne”, avec deux types de communication, une par mail (lien de A vers B) et une grâce au blog (lien de A vers de multiples receveurs). Le livre est basé sur le lien entre eux, ils décident de communiquer par mail. La question de l’addiction est liée aussi à la notion de lien, car les deux personnages décrivent à quel point leurs relations amicales, amoureuses et professionnelles reposent sur leurs addictions. Ils ont peur d’être seuls si la sobriété les pousse à ne plus entretenir ces relations.

Néanmoins, le personnage d’Oscar est plus mis en avant que celui de Rebecca, dont on sait moins de choses. Pourtant il aurait été intéressant de découvrir plus en détails comment Rebecca vit le lien qu’à créer sa carrière entre elle et son public.

“Nous avons aussi besoin du secret de l’intime et des lenteurs de la solitude pour pouvoir désirer, résister et créer”. C’est par cette phrase que l’auteure résume ses idées. D’après elle, nous avons un désir de l’intime, qui sera bloqué par les réseaux et le fait qu’on soit toujours connecté à un espace qui reste public, ce qui contredit l’idée d’intimité et du privé. Nathalie Sarthou-Lajus, veut encourager ses lecteurs à éviter les outils de connexion pour profiter de la qualité des rencontres présentielles, personnelles et physiques. Le texte a été publié en 2013, aujourd’hui nous sommes en 2022, nous avons rencontré plusieurs crise comme la crise sanitaire dans laquelle, les outils de connections nous ont permis d’échapper la solitude des couvre-feux et des quarantaines quand le physique et le personnel n’était pas possible. Malgré cela, nous avons pu réaliser que même si les technologies sont très développées, rien ne peut remplacer les interactions sociales. En somme, nous pouvons dire que les réseaux sociaux sont une malédiction et bénédiction en même temps.

 

Quand les Ados ont le FOMO
Journal : Le Point,17/01/2020 à 20:30 Source:https://www.lepoint.fr/societe/quand-les-ados-ont-le-fomo-17-01-2020-2358392_23.php#11

Cet article de Le Pont, publié le 17 janvier 2020 par la journaliste Nora Bussigny parle du phénomène de FOMO: la peur permanente de manquer quelque chose. Cet article parle de l'histoire des deux ados, Loula et Anton qui ne supportent pas d'être privés de leurs téléphones portables pendant les heures de cours. L'interdiction des réseaux sociaux, notamment la plateforme la plus connue « TikTok » pendant une journée entière, devient un handicap appelé aussi « Fear of missing out ». Les adolescents l'utilisent pour signifier leur peur de rater toutes sortes de publications ou un message de l'un de leurs abonnés. La particularité de Loula, âgée de 16 ans, élève de troisième résidant dans l’Essonne, est sa taille de 1,50m. Frustrée de ne pas avoir la même taille que ses copines, Loula est fière d'utiliser l'application TikTok, créée en 2016, pour parler de sa taille. Connue à travers TikTok, Loula publie avec humour ses vidéos via des saynètes cocasses sur fond de musique. Pour Anton, le réseau est un mode de vie. Par sa présence sur les réseaux sociaux, Anton a cumulé des milliers d’abonnés sur les plateformes Instagram et Twitter. Le quotidien de poster des publications consiste à être sans filtre avec les abonnés, être authentique. Les signes du FOMO sont visibles, malgré les appels à l'ordre. Les deux addictes du réseau, Loula et Anton, n'arrivent pas à faire coïncider une journée de cours avec les réseaux sociaux, l'éducation nationale interdisant l'utilisation des téléphones dans les établissements scolaires. « Me priver de cette partie de ma vie de 8 heures à 17 heures, c'est dégueulasse » C'est son mode de vie, Anton ajouté :« Les réseaux sociaux m'ont sauvé la vie, j'étais archi mal dans ma peau en cinquième, j'ai fait une dépression. Ma communauté m'a sauvé, j'ai trouvé des alliés qui venaient de partout et j'ai appris à m'aimer." L'intérêt de cet article est de nous montrer la dépendance aux réseaux sociaux dans la vie des adolescents. Les réseaux sont devenus comme une forme de thérapie nous permettant aujourd’hui de s’accepter et se faire accepter! Cependant, cela n’est que virtuel et non la vraie vie. Il est donc important aujourd’hui pour les parents et la société de permettre à nos adolescents d’avoir cette facilité d'aborder tous types de sujets sans avoir peur d’être jugé et rejeté, par exemple en leur permettant de consulter des psychologues. Nous devons aussi souligner les points positifs des réseaux sociaux, qui ont permis à ces deux adolescents de bien se sentir dans leur peau. Dans cet article, nous constatons que les réseaux sociaux sont considérés par certains comme une forme de thérapie. TikTok, Twitter et autres sont des moyens de communication à ne pas sous-estimer. Il faut que chacun trouve le bon équilibre puisqu'il y a des avantages comme des inconvénients. Nous avons l'habitude de pointer les méfaits des réseaux mais ignorons que ces mêmes réseaux ont été un canal pour retrouver un sens à la vie pour d'autres personnes. Il est donc important de mesurer l'impact, le rôle, les avantages ou encore les dégâts des réseaux dans notre société et d'autant plus dans la vie des jeunes et de leur avenir

 

Perché non dovremmo sottovalutare la FOMO”
Pourquoi ne pas sous-estimer la FOMO (Cos'è la FOMO e come liberarsene (vice.com))
Enea Venegoni pour I-d Italy, le 20.05.2022

« Acronyme pour "Fear Of Missing Out", c’est cette anxiété sociale qui vous pousse à aller à chaque événement que vous rencontrez. Et cela a un impact énorme sur votre santé mentale. Ah, il y a aussi la JOMO. »

 

Qu’est-ce que FOMO, Fear Of Missing Out

L’article, écrit par Enea Venegoni dans la revue de mode et actualité d’origine anglaise « i-D » nous propose une lecture directe et fascinante, du phénomène de la FOMO. Il commence par une description de cette peur : L’angoisse nous traverse, mêlée à un sentiment de culpabilité d’être absent à cet événement et nous amène à nous sentir obligés de dire oui à toute activité mondaine. Son nom est « FOMO », de l’anglais Fear Of Missing Out, littéralement "peur de manquer quelque chose."

 

L’impact des médias sociaux sur la FOMO

Nos vies sont en train de se présenter au monde en-ligne, qui constitue désormais, une partie assez importante du tissu social, occupant un espace physique-virtuel

L’impact de la ville sur le FOMO

Le phénomène du lockdown nous a incités à nous connaître pour la première fois et à être seuls, tout en nous permettant de réévaluer l’importance de la qualité et du coût de la vie « Les capitales ( ... ) ne sont donc plus des bases de travail, mais des instruments par lesquels travailler ». En même temps, pour Lina, mannequin et Account Manager, c’est le contraire : En province, la vie est très plate et sans stimulation.

 

Le rapport entre capitalisme et FOMO

« Le système turbo-capitaliste dans lequel nous vivons nous pousse à la productivité constante » L’oisiveté est hors de question, déformée par une « rhétorique négative ». "La machine capitaliste" a désormais dévoré nos existences, "compromises par l’incessante poussée productive". En définitive, nous voyons dans quelle mesure « la FOMO est avant tout une partie intégrante et le résultat de ce système économique, culturel et social ».

 

L’impact de la FOMO sur la santé mentale

la FOMO a un impact énorme sur notre équilibre psychophysique, surtout quand elle dégénère en une forme de paranoïa.

 

Qu’est-ce que JOMO, Joy Of Missing Out

Exacte contraire de la plus connue FOMO, la JOMO est ce sentiment de joie que l’on ressent en ne participant pas aux événements. Ce sentiment de bonheur, pourrait, selon l’article, effectivement provenir du fait de se sentir loin du chaos de la sociabilité afin de prendre un moment pour soi-même et ne rien faire d’utile ou fonctionnel.

 

 

Pour conclure, FOMO et JOMO sont les deux faces d’une même médaille : l’une peut déclencher l’autre, l’une peut coexister avec l’autre ; « ces sont deux pôles extrêmes de comportements qu’il est possible de gérer à travers des processus de réflexion ».

 

 

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