Le voyage à Weimar en novembre 2021

Le projet “Weimarer Rendez-vous mit der Geschichte” a été mis en place il y a 7 ans. Organisé par Elisa Goudin, Susanne Rau et Alice Volkwein avec la collaboration de l'Université franco-allemande. Il a été initié dans le cadre du festival international d’histoire à Weimar. Durant cet événement, des étudiants du département d’études germaniques séjournent à Weimar pendant 4 jours, et discutent autour d’un thème particulier. 

En 2020 c’était “Frauen, Macht und Gender-Gerechtigkeit” (Les femmes, le pouvoir et l’égalité des genres). En 2021 l'ensemble des participants du colloque se sont retrouvés au Goethe Nationalmuseum, dans la grande salle qui fut leur espace de travail, de discussion et d’échanges pendant ces deux journées weimariennes. Il y a eu une session de « Referate », d’exposés. Les étudiant.e.s français ont présenté une histoire de la condition des femmes en Allemagne par période historique, allant de l’Empire jusqu’à Merkel. Tandis que les étudiantes allemandes ont analysé la condition des femmes durant le XXe siècle en France. Suite à la crise sanitaire en 2020, la rencontre a eu lieu en en virtuel. Le 7 novembre 2020, 5 étudiantes du département d’études germaniques ont participé à une rencontre en ligne avec des élèves d’une classe préparatoire du lycée parisien Claude Monet et des étudiants allemands du département d’histoire de l'université d’Erfurt. L’année d’après, le voyage d’étude a pu avoir lieu en présentiel. Nous avons demandé aux participant.e.s de novembre 2021 de bien vouloir commenter les images prises durant leur séjour.

“Photo prise devant le bâtiment du théâtre national à Weimar. Nous avons eu un peu de temps pour nous balader dans la ville entre les temps de travail. Ce fut l’un des rares moments sans brume, avec les figures de Goethe et de Schiller. Nous nous tenions face à la Maison de la République de Weimar, non visible sur la photo, que nous avons visitée. Le soir venu, la place du théâtre a accueilli un musicien accompagné de son piano ambulant, nos rires, notre chant et nos pas de danse transis d’un froid évoquant Noël.”

“Pendant le séminaire, nous avons eu différents temps de travail. Cette photo représente le passage des exposés sur le féminisme en France et en Allemagne. Nous avons ainsi comparé les lieux et les époques.”

“Exposé en allemand sur le thème de la liberté, égalité, sororité en France au 20e siècle.”

 


“Photo d’une œuvre d’une étudiante du Bauhaus. Je ne me rappelle plus du tout son nom (c’est peut-être Fridl Dicker?), mais je sais qu’elle a beaucoup travaillé le dessin et qu’elle est décédée dans le camp de Theresienstadt (si je dis pas de bêtises). Pendant cette période, elle a donné des cours de dessins aux enfants qui y étaient aussi enfermés. Ses dessins témoignent de la vie quotidienne dans le camp, la majorité des dessins a été retrouvée et ils sont désormais exposés au Musée juif de Prague.”

“Cette photo a été prise au musée du Bauhaus à Weimar. Nous l’avons visité en arrivant le jeudi 11 novembre au soir. Ce musée a été inauguré en avril 2019 par la Klassik Stiftung Weimar. Son nouvel emplacement est stratégique, et résulte d’un choix politique : il se trouve près du “Gauforum” des national-socialistes. Ce musée est dédié à l'ancien Bauhaus, fondé à Weimar en 1919. À l’époque, c’était une école pour les arts de toutes sortes. Lors de la visite guidée de l’exposition spécialement consacrée aux femmes de l’Ecole, “Vergessene Bauhaus-Frauen”, nous avons appris que seulement ⅓ des étudiants était des femmes. Divisé en sept espaces thématiques, le nouveau musée n’a pas d’espace d’exposition réservé aux femmes. L’idée est de pouvoir accueillir des expositions temporaires afin d’éviter de trop singulariser la cause des femmes.” Cette courte exposition était composée de deux  parties : une présentation de la situation des femmes dans cette école suivie par celle du destin de quinze femmes. Walter Gropius, fondateur de l’école, permettait aux hommes comme aux femmes d’assister aux cours et d’enseigner. Elles étaient encouragées vers certains domaines traditionnellement considérés comme plutôt féminins (comme la tapisserie…). Par ailleurs, les femmes du Bauhaus restent moins connues que les hommes. Elles n'avaient pas la possibilité d'exprimer librement leur talent.”

“Photo d’une œuvre d’une étudiante du Bauhaus. Je ne me rappelle plus du tout son nom (c’est peut-être Fridl Dicker?), mais je sais qu’elle a beaucoup travaillé le dessin et qu’elle est décédée dans le camp de Theresienstadt (si je dis pas de bêtises). Pendant cette période, elle a donné des cours de dessins aux enfants qui y étaient aussi enfermés. Ses dessins témoignent de la vie quotidienne dans le camp, la majorité des dessins a été retrouvée et ils sont désormais exposés au Musée juif de Prague.”


SAS & MKS